Actuellement, on observe un véritable pic économique au Japon. Ce pays surprend les observateurs en annonçant la réalisation d’un exploit financier majeur. Les dernières données révèlent que le pays a atteint un sommet inégalé depuis la fin de 2020. Cette montée en flèche du PIB trimestriel éclaire un chemin d’optimisme pour l’économie japonaise. Ainsi, elle reflète des développements prometteurs et des stratégies réussies qui méritent une exploration plus approfondie.
Le Japon a enregistré une remarquable montée en flèche de son PIB sur un trimestre. Il enregistre une hausse de 1,5% en données ajustées des variations saisonnières et un rythme annualisé de 6%, une dynamique inédite depuis 2020. Les exportations ont été le moteur de la croissance, augmentant de 3,2% sur un trimestre. La contribution nette du commerce extérieur au PIB a ainsi été nettement positive, atteignant +1,8%.
De plus, la production industrielle japonaise a marqué une hausse en juin, avec une augmentation de 2,4% par rapport au mois précédent. Le retour en masse des touristes étrangers au Japon depuis la levée des restrictions sanitaires joue également un rôle dans l’accélération du PIB national. Le chef économiste du FMI a observé en fin juillet que le Japon était « l’une des rares économies avancées à faire mieux en 2023 qu’en 2022 ». D’ailleurs, le FMI a relevé sa prévision de croissance pour le pays à 1,4% cette année.
Cependant, une ombre plane sur cette dynamique. Cette évolution découle d’une fragilisation du pouvoir d’achat des consommateurs japonais. C’est en effet provoqué par la persistance de la faiblesse du yen avec une inflation remarquablement élevée.
Le responsable de la recherche en Asie-Pacifique chez Capital Economics prévoit un ralentissement de la croissance japonaise au second semestre. Selon lui, le revenu réel disponible des ménages nippons, corrigé de l’inflation, devrait continuer à décliner.
Il est peu probable que la vigueur temporaire du PIB japonais au deuxième trimestre incite la Banque du Japon à accélérer la normalisation de sa politique monétaire. La Banque du Japon continue de considérer que son objectif d’une inflation stable à 2% n’est pas encore à portée de main.