Le choix de se faire ligaturer les trompes n’est pas à prendre à la légère. Cependant, ces deux femmes de Loire-Atlantique ont décidé de ne jamais avoir d’enfant. La solution qu’elles ont choisie est la ligature des trompes. Elles se confient.

Un choix radical : ligaturer les trompes pour ne jamais avoir d’enfant


Dans la vie, avoir des enfants est le rêve de toutes les femmes, enfin presque. Mettre un enfant au monde est un miracle auquel toutes les femmes souhaitent vivre. Cependant, il existe des exceptions. Il existe également celles qui ne souhaitent pas devenir mères. C’est ce que témoigne Laura et Stéphanie, deux jeunes femmes de Loire-Atlantique. Elles ont décidé de se faire ligaturer les trompes pour ne jamais tomber enceinte.

Au cours de sa confidence, Laura, 31 ans, a révélé qu’après avoir pris la pilule pendant 10 ans, puis le stérilet, elle a décidé de se tourner vers la stérilisation volontaire. Après un an de réflexion et d’étude sur la question, elle s’est fait opérer à 27 ans, c’était en mai 2019.

Quatre ans après son opération, la jeune femme ne regrette pas son choix. Au contraire, elle se sent plus libre.

Elle attend son opération avec impatience


De son côté, Stéphanie partage la même vision. D’ailleurs, interrogée sur la question, elle ne regrette pas son choix. Si cela devait se présenter à l’avenir, elle peut se tourner vers l’adoption ou encore recourir à une mère porteuse. Cette dernière par contre a pris le choix de ligaturer les trompes, mais n’a pas encore été opérée. En revanche, elle a déjà fixé une date en mi-décembre à Nantes.

Ce sujet est encore tabou, mais les deux jeunes femmes assument leur choix. En effet, son choix de ne pas avoir d’enfant s’est renforcé au fil des années. La jeune femme de 28 ans s’est rendu compte que les enfants ne l’attiraient pas. Tout comme la prise de poids, les vergetures, les changements corporels, la fatigue et le risque de dépression. D’où ce choix radical.

D’autant plus qu’avoir un enfant est une charge à vie. Ce qui la contraint à la liberté qu’elle chérit tant. Ce n’est pas tout, Stéphanie considère qu’il s’agit d’un choix égoïste. Elle pointe du doigt le contexte environnemental, économique et géopolitique actuelle. Elle considère qu’il ne s’agit pas d’un environnement favorable pour un enfant.

Un choix mal vu par la société


Stéphanie peut compter sur ses proches, surtout sa mère, pour ce choix de se faire ligaturer les trompes. Par contre, celle de Laura a été un peu réticente au début. La jeune femme a fallu expliquer son choix pour que sa mère la comprenne. Elle nie l’affirmation qu’une femme doit enfanter.

On sait que tout le monde peut choisir la stérilisation. En effet, une fois qu’elle est majeure, elle n’a pas besoin de consentement de personne et se faire ligaturer. C’est d’ailleurs ce qu’indique la loi du 4 juillet 2001. En revanche, très peu de gynécologues obstétriciens acceptent de faire l’opération sur de jeunes femmes qui n’ont pas encore eu des enfants. Selon les études, entre une cinquantaine et centaine de femmes font des consultations chaque année entre 2012 et 2019. Puis 60 demandes ont été enregistrées.

Les raisons qui poussent les femmes à choisir la contraception définitive sont multiples. Par exemple, 39 % confient des causes personnelles telles que la violence, des problèmes familiaux. Puis, 15 % se confient sur des raisons environnementales et politiques. Ensuite, 8 % éprouvent un sentiment d’incapacité à devenir mère.