Une récente étude de la Drees met en évidence la répartition inégale des restes à charge pour les dépenses de santé en France. Bien que la Sécurité sociale réduise les montants à charge, la couverture des complémentaires santé diffère également selon les régions, influençant ainsi le niveau des restes à charge pour les patients.

Comment mesure-t-on les dépenses de santé en France :


En France, les restes à charge des patients après remboursement de l’Assurance maladie obligatoire. Ce sont des indicateurs clés de la charge financière que les patients ont à supporter pour les soins de santé.

Les restes à charge varient d’un département à l’autre, en fonction de divers facteurs socio-économiques. Pour mesurer et comparer ces dépenses entre les départements, les chercheurs utilisent plusieurs méthodes statistiques.

La régression linéaire est l’une des méthodes les plus utilisées pour mesurer l’impact des différents facteurs sur les dépenses de santé. Les variables prises en compte dans cette analyse incluent l’accessibilité potentielle de l’offre de soins. Puis, le neuvième décile de la distribution des niveaux de vie et le taux de pauvreté.

En 2018, l’Assurance Maladie Obligatoire prenait en charge 82 % des restes à charge après remboursement. En laissant en moyenne un montant de 490 euros à charge pour le patient.

Toutefois, les écarts entre les départements demeurent significatifs, reflétant des différences socio-économiques et d’accessibilité aux soins de santé. Les résultats de ces analyses sont utiles pour identifier les facteurs qui influencent le plus les restes à charge et pour orienter les politiques de santé visant à réduire ces inégalités.

Différences de restes à charge selon la Sécurité sociale :


D’après une étude, les restes à charges dans les régions rurales comme la Lozère et le Lot sont en moyenne inférieurs de 4 %, soit environ 470 euros. Cette tendance est encore plus prononcée dans les territoires d’Outre-mer, où les restes à charge sont deux fois moins élevés que la moyenne nationale.

Par exemple, en Guyane, il est d’environ 230 euros, soit 34 % moins élevé que la moyenne nationale. À l’inverse, les Pyrénées-Atlantiques et les Alpes-Maritimes ont des restes à charge plus élevés que la moyenne nationale. Les patients de ces départements doivent débourser respectivement plus de 530 et 593 euros après remboursement de la Sécurité sociale.

Bien que l’Assurance maladie prenne en charge une grande partie des dépenses de santé des patients. Ces restes à charge peuvent être couverts par les complémentaires santé. Cependant, cette disparité pose des questions quant à l’équité d’accès aux soins dans les différents départements et régions.

Il est important de noter qu’ils ont été calculés après ajustement pour l’âge, le sexe et d‘autres facteurs. , l’accessibilité de l’offre de soins, le neuvième décile de la distribution des niveaux de vie et le taux de pauvreté. Ces facteurs peuvent expliquer en partie les différences observées dans les restes à charge entre les départements.