Après la concertation des syndicats et patronat, le sort des retraites complémentaires est scellé. À compter du 1ᵉʳ novembre, les pensions pour les salariés et les cadres feront l’objet d’une revalorisation de 4,9 %. Cependant, ce compromis ne fait pas l’unanimité. Les leaders patronaux ne sont pas sur la même ligne.

L’issu des négociations sur les retraites complémentaires


Après un débat houleux, les syndicats et patronats ont abouti à des ententes sur la gestion des retraites complémentaires. En revanche, il semble que ce qui a été conclu n’enchante pas les participants à cette réunion de négociation. Notamment les organisations d’employeurs, la CPME et l’U2P sont contre le Medef.

Les raisons de ce différend seraient la réforme que le ministre du Travail, Olivier Dussopt a annoncée. Ce dernier estime que les retraites complémentaires devraient financer certaines mesures du système général de retraite. En effet, le report de l’âge de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans permet de faire rentrer plus d’argent pour le régime. Ainsi, le gouvernement souhaiterait puiser dans les réserves de l’Agirc-Arrco si aucun accord n’était trouvé.

La CPME et l’U2P étaient en accord avec cet argument. Par contre, le Medef s’y opposait. Il a insisté que les fonds des retraites complémentaires doivent rester pour les pensionnés du secteur privé.

La menace du gouvernement

Sans accord, le gouvernement menaçait l’Agirc-Arrco de contribuer entre un et trois milliards d’euros par an d’ici 2030. Face à cette pression la CPME et de l’U2P ont négocié une contribution de 500 millions d’euros. Une proposition que le gouvernement aurait acceptée.

Cependant, le Medef s’est opposé. Les syndicats ont également fini par accepter cette décision. Au final, l’accord ne prévoit aucune contribution financière vers l’État. Au lieu de cela, il se concentre sur la mise en place de travaux visant à développer des mesures de solidarité au sein du régime de retraite.

Unis contre le gouvernement

Après cet accord, les syndicats et le patronat se sont montrés unis pour faire face au gouvernement. En effet, ils ne comptent pas céder aux intentions de l’État de ponctionner l’argent des réserves de l’Agirc-Arrco.

Cependant, cela ne signifie pas que le gouvernement renoncera à utiliser les fonds des retraites complémentaires. Reste à voir quel sera le montant exact prélevé. Affaire à suivre.