Les excédents de l’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire des salariés du privé, pourraient offrir une opportunité d’augmenter les pensions. Avec une santé financière solide et les effets de la réforme des retraites, les partenaires sociaux envisagent des négociations favorables aux retraités.
Retraite complémentaire : Des excédents solides assurent la stabilité financière
Les résultats du Conseil d’orientation des retraites (COR) mettent en avant la situation financière favorable de la retraite complémentaire Agirc-Arrco. Avec un excédent de 5,6 milliards d’euros en 2022 et des réserves atteignant près de 90 milliards d’euros. Le régime se maintient dans une position solide.
Selon le rapport annuel du COR, ces excédents seraient maintenus sur toute la période de projection. Ils représentent 0,2 % du PIB en 2030 et 0,4 % en 2070, quel que soit le scénario envisagé.
Les discussions entre les partenaires sociaux pour un nouvel accord sont en cours. Ils visent à assurer la pérennité du régime et à décider de la revalorisation des pensions à partir du 1ᵉʳ novembre.
Retraite complémentaire : Des ajustements et des réserves pour faire face aux défis
Depuis les années 1990, les partenaires sociaux ont pris des mesures restrictives pour faire face aux premiers déficits et à leur persistance. Ces mesures ont inclus une répartition équitable des sacrifices entre actifs, retraités et entreprise.
Ainsi avec des hausses de cotisations et une diminution du rendement du point. Au total, un effort de redressement de 193 milliards d’euros a été réalisé entre 1994 et 2010.
Après la crise financière de 2008, le régime a puisé dans ses réserves, mais avant la crise sanitaire. Donc, l’Agirc-Arrco était en excédent avec des réserves de 66,7 milliards d’euros. Ils ont contribué à rétablir les comptes après le trou d’air de 2020.
Impact sur les pensions : Des baisses de rendement et des revalorisations limitées
Les efforts financiers consentis ont des conséquences sur les pensions. Notamment avec une baisse du rendement du point. Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), pour un euro cotisé, les droits acquis sont actuellement deux fois moins importants qu’au début des années 1990.
La pension moyenne versée par l’Agirc-Arrco a diminué d’environ 6 000 euros à 5 600 euros par an en moyenne entre les générations nées entre 1946 et 1950. De plus, les revalorisations ont été très faibles, avec des périodes de gel et une sous-revalorisation. En outre, malgré le vieillissement de la population, les dépenses du système de retraite sont prévues de rester stables ou en baisse d’ici à 2070, car les pensions augmenteront moins rapidement que les salaires. Cette situation est due à un changement d’indexation des droits et des pensions, ainsi qu’à la baisse du rendement du point dans le régime Agirc-Arrco.