Redistribution favorable aux plus démunis : la loi récente sur les retraites ne profite guère aux plus riches. Une information obtenue d’après le Conseil d’orientation des retraites.
La réforme des retraites semble offrir quelques avantages monétaires aux femmes et aux personnes modestes. Une information obtenue après une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Cette étude complète le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR) publié récemment.
Elle apporte un nouvel éclairage sur les répercussions du projet gouvernemental. Les conclusions de cette enquête fournissent des informations importantes sur les bénéficiaires potentiels de la réforme.
Elle met en évidence certains groupes sociaux qui pourraient être favorisés par les changements prévus dans le système de retraite.
La note de la DREES apporte des rappels essentiels sur les conséquences pratiques de la loi du 14 avril. Elle étend progressivement l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. L’impact de cette réforme varie selon la génération des assurés, en termes d’âge de départ en retraite. De plus, le montant de la première pension perçue lors de la liquidation des droits.
Outre l’année de naissance, d’autres facteurs tels que le sexe, le nombre d’enfants et l’éligibilité au système des carrières longues interviennent. La DREES s’est penchée sur trois générations « affectées différemment » par la réforme.
Les personnes nées en 1966 voient leur âge d’ouverture des droits reculer d’un an et demi. Tandis que pour les générations 1972 et 1984, ce recul est de deux ans. La refonte du « minimum contributif » est contenue dans la loi du 14 avril. Elle a également des effets positifs plus marqués pour ceux nés en 1984, en raison d’un effet cumulatif au fil des générations.
Les nouvelles règles de la réforme des retraites entraînent un allongement de la vie professionnelle. Plus, un départ à la retraite plus tardif que prévu.
Cependant, cet écart se réduirait progressivement d’année en année. Pour la génération née en 1966, le décalage serait d’environ sept mois. Cependant, pour la génération 1984, il serait de six mois. Ce report de départ à la retraite serait plus marqué pour les femmes que pour les hommes.
Selon les générations, il varierait de 7,3 à 7,8 mois pour les femmes. Contre une fourchette de 4,6 à 6,2 mois pour les hommes. Ces chiffres correspondent à des valeurs moyennes qui dépendent de l’année de naissance.