Depuis une décennie, les personnes en situation précaire ont droit à différentes aides sociales. C’est ce qu’on appelle les minimas sociaux destinés à plus de 4,32 millions de bénéficiaires. Dans cet article, nous allons décrypter toutes ces aides financières : RSA, AAH, ASPA…
Cela fait 50 ans que les minimas sociaux ont existé. Les premières aides sociales pour protéger les familles en situation de précarité sont le minimum vieillesse et l’Allocation supplémentaire d’invalidité. La première a vu le jour en 1956 afin de compléter les pensions de retraite des personnes âgées. Par contre, la seconde vise à soutenir ceux qui touchent des pensions d’invalidité pour leur offrir une vie décente. Depuis le premier jour, ces deux aides sociales sont soumises à des conditions d’attribution, de ressources et de résidence.
Ensuite, d’autres ont également été instaurés dans les années 70-80. C’est le cas notamment de l’Allocation aux adultes handicapées. L’objectif était à cette époque d’aider la population face à une diversification des situations sociales, de l’explosion de chômage et de la précarité. Donc, en juin 1975, l’AAH permet de garantir un revenu minimal pour les personnes en situation de handicap qui justifient d’un taux d’incapacité de 50 % au minimum.
Les chômeurs ont également eu droit à une aide appelée Allocation de solidarité spécifique appelée également ASS. Elle a été instaurée en 1984. Par ailleurs, elle n’est versée qu’à ceux qui répondent aux critères d’attribution. À savoir, prouver 5 années d’activité professionnelle avant la fin d’un contrat de travail. Ou encore se conformer au plafond de revenus et l’obligation de résider en France.
À titre informatif, la France est le pays qui propose le plus d’aides sociales. Dans les années 2 000, d’autres minimas sociaux viennent s’ajouter aux aides dont les Français peuvent déjà percevoir. Plus précisément, en 2006, l’ASPA a vu le jour. L’Allocation de solidarité aux personnes âgées a pour objectif de remplacer le minimum vieillesse. Les conditions n’ont pas changé. Elle s’adresse toujours aux personnes âgées de plus de 65 ans.
Le RSA s’ajoute ensuite aux aides sociales déjà présentes en 2009. Il s’agit de la relève du RMI. L’État l’a instauré pour soutenir les personnes en situation de précarité tout en les incitant à reprendre une activité professionnelle. Pour y avoir droit, il faut résider en France et respecter le plafond de ressources. En 2017, la prime d’activité s’ajoute au RSA.
Parmi les minimas sociaux méconnus, on peut citer ATA ou Allocation temporaire d’attente pour les personnes en attente de réinsertion. En outre, il y a l’Allocation pour les demandeurs d’asile. L’ADA s’adresse aux demandeurs d’asile pendant 6 moins, le temps que les concernés puissent régulariser leur situation. Ainsi, ils ont également le droit de travailler.
Enfin, il existe le Revenu de solidarité outre-mer. Les bénéficiaires sont ceux qui perçoivent le RSA, mais qui ont moins de 50 ans dans les départements d’outre-mer et à Saint-Pierre-et-Miquelon.