Le gouvernement cible les chaudières à gaz, interdites déjà dans les nouvelles constructions. Mais également dans les anciennes maisons. Découvrez dans notre article pourquoi !
Interdiction progressive des chaudières à gaz :
Le gouvernement envisage une interdiction progressive des nouvelles installations de chaudières à gaz. Mais cela ne nécessitera pas un remplacement immédiat. Cela pour les utilisateurs actuels, selon le ministère de la Transition énergétique.
Les discussions en cours avec les élus et les professionnels visent à prévoir cette évolution. Cependant, pourquoi les chaudières à gaz sont-elles critiquées. Malgré leur utilisation par des millions de consommateurs pour le chauffage et l’eau chaude ?
Audrey Zermati, directrice de la stratégie d’Effy, spécialiste de la rénovation énergétique, explique ces restrictions. Ils concernent le remplacement des chaudières lorsqu’elles tombent en panne ou lorsque le prix du gaz devient prohibitif.
Quelles raisons expliquent la polémique ?
Les chaudières à gaz sont critiquées pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elles contribuent à 60% des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur résidentiel. Donc, ce qui ne respecte pas les exigences réglementaires en matière d’émissions de carbone.
Le gaz est considéré comme le deuxième mode de chauffage le plus polluant après le fioul. L’Europe s’est fixé un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2027.
Ensuite, la question de la souveraineté énergétique et de la disponibilité du gaz pèse également dans la balance. Le gouvernement cherche à réduire la dépendance de la France vis-à-vis du gaz russe.
Ceci représente près de 20% de notre consommation de gaz. Les tensions géopolitiques, notamment l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ont entraîné des sanctions. Mais également une incertitude quant aux livraisons de gaz russe à l’Union européenne.
Les défis financiers et l’évolution réglementaire des chaudières à gaz
Cependant, le coût des nouvelles chaudières à gaz est un obstacle pour les particuliers. Une chaudière à gaz neuve coûte environ 4000 euros. Cela comparé à 8000 à 12 000 euros pour une pompe à chaleur air-eau.
Ou également entre 10 000 et 15 000 euros pour une chaudière biomasse, souligne Arthur Bernagaud. Bien que le prix d’achat d’une pompe à chaleur soit élevé, la différence serait rentabilisée en moins de 5 ans. Cela avec une facture réduite de 30% par rapport à une chaudière biomasse.
Depuis le 1er janvier 2022, les chaudières à gaz sont déjà interdites dans les nouvelles constructions individuelles. Cela dans le but de les remplacer principalement par des pompes à chaleur.
Jusqu’à présent, l’interdiction des chaudières à gaz dans les logements anciens n’était pas à l’ordre du jour. Cela selon Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement.
Cependant, il semble que la situation ait changé. Car une interdiction pure et simple de l’installation de chaudières à gaz est maintenant envisagée. Audrey Zermati justifie cela en expliquant que le principal enjeu concerne le renouvellement du parc existant. Car la construction neuve représente une petite part de celui-ci.