Le gouvernement lance un nouveau combat pour une réduction des prix des produits en supermarché. Les industriels sont d’accord sur le principe, mais jugent que ce n’est pas le bon moment, selon une lettre adressée par le gouvernement.
En France, l’inflation alimentaire ne cesse de s’envoler, atteignant une augmentation de 17% en avril sur un an et 21% sur deux ans. Cette situation met à mal le pouvoir d’achat des consommateurs. Ce qui voient les prix flamber dans les supermarchés.
L’institut Nielsen IQ a révélé que les foyers français ont dépensé en moyenne 81 euros de plus au premier trimestre de l’année par rapport à l’année précédente. Face à cette situation alarmante, le gouvernement français souhaite agir.
Cela pour contrer cette folle courbe inflationniste. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge du Commerce, ont écrit une lettre aux industriels leur demandant de négocier à nouveau avec les distributeurs. Cela pour revoir les prix à la baisse, lorsque cela est justifié.
Selon eux, certains cours de matières premières ont commencé à baisser. Par exemple, celui du tournesol (-48%), du blé dur (-11%) ou encore du colza (-53%), d’après Le Parisien. La Première Ministre, Élisabeth Borne, a également pris position en appuyant la demande de ses ministres.
Elle exhorte les industriels à répercuter les baisses des matières premières sur les prix qu’ils proposent à la grande distribution. Puis, à rouvrir les négociations lorsque les prix des matières premières ont baissé. Elle souhaite également que les baisses de prix soient concrètes et tangibles pour les consommateurs d’ici la fin du mois de juin.
Malgré ces demandes, les consommateurs restent sceptiques quant à l’efficacité des mesures proposées par le gouvernement. Ils se demandent si les industriels seront capables de réduire les prix et si les distributeurs seront prêts à accepter une telle baisse. Le timing avancé pour la mise en place de ces mesures est également perçu comme trop ambitieux et peu réaliste.