La hausse de l’inflation alimentaire et du coût de la vie pousse de plus en plus de Français à souffrir de faim. Une étude récente du Crédoc révèle que près d’un quart des moins de 40 ans souffrent de la faim

L’inflation alimentaire pousse 16% des Français à souffrir de la faim


Selon un rapport du Crédoc, le pourcentage de Français ne parvenant pas à se nourrir convenablement s’élève à 16%. Un chiffre en hausse de quatre points en seulement cinq mois, atteignant un niveau sans précédent. En 2016, ce chiffre n’était que de 9%.

L’étude révèle également qu’en novembre 2022, seuls 39% des Français affirmaient pouvoir se permettre de consommer tous les produits alimentaires souhaités. Tandis qu’en juillet de la même année, ce chiffre était de 44%. En enregistrant ainsi une baisse de cinq points en seulement quatre mois.

Le constat est encore plus alarmant pour les moins de 40 ans, avec 24% d’entre eux souffrant d’une insuffisance alimentaire. Cela contre seulement 3% des personnes de plus de 70 ans.

Les jeunes, en particulier les étudiants, éprouvent des difficultés à se nourrir correctement. Les femmes sont également plus touchées par cette précarité alimentaire. Et avec 18% d’entre elles en situation de privation, contre 14% des hommes.

L’inflation prive de nourriture une part importante de la population


Comme prévu, ce sont les personnes à faibles revenus qui sont les plus durement touchées par l’inflation : 31% d’entre elles ne parviennent pas à se nourrir suffisamment. Tandis que seulement 4% des catégories aisées rencontrent cette problématique.

La classe moyenne ressent également les effets de la hausse des prix, avec 11 à 13% de Français qui souffrent de cette situation. Selon le Crédoc, la précarité alimentaire avait peu évolué jusqu’en 2021, lorsque l’inflation était inférieure à 2%.

Les auteurs de l’étude soulignent que l’inflation globale des dépenses des ménages contribue également à ces résultats alarmants. Ils expliquent que les dépenses alimentaires peuvent être ajustées contrairement à d’autres dépenses incompressibles :loyer, abonnements, cantines scolaires, etc…

Ce qui suggère que les Français ont restreint leur budget alimentaire en raison de l’augmentation des coûts dans d’autres domaines. Tous les regards se tournent maintenant vers les acteurs de l’industrie agroalimentaire et leurs distributeurs, qui ont été reçus à Bercy la semaine dernière pour entamer de nouvelles négociations de prix, avec l’espoir du gouvernement de réduire la facture alimentaire des consommateurs.