Quelles sont ces agglomérations sur lesquelles l’immobilier neuf reste en feu malgré tout ? Les ventes d’appartements neufs chutent surtout à cause des problèmes d’accès au crédit pour les acheteurs. Pourtant, dans certaines villes, les prix par mètre carré augmentent toujours.
Crise en croissance : 300 000 emplois menacés d’ici à 2025 dans le neuf
La crise dans le secteur de l’immobilier neuf s’aggrave. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), jusqu’à 300 000 emplois pourraient être en danger d’ici à 2025. Pourquoi cette crise s’intensifie-t-elle ? D’abord, les ventes de logements continuent de baisser. Au deuxième trimestre 2023, seuls 16 917 logements ont été réservés par des particuliers, comparés à près de 27 000 il y a un an, et plus de 30 000 au même trimestre en 2021.
Ces ventes en recul s’expliquent principalement par les prix élevés des logements et les difficultés croissantes d’obtention de crédit pour les ménages depuis de nombreux mois. Une autre explication réside dans les défis auxquels sont confrontés les promoteurs pour lancer de nouveaux chantiers. Entre les deuxièmes trimestres de 2022 et 2023, les autorisations administratives pour de nouveaux logements collectifs ont chuté de 27,3 %, passant de 49 900 à 20 570 unités autorisées.
Les mises en vente de nouveaux logements ont également diminué, de 33 140 à 20 570 unités sur la même période. La FPI souligne que l’offre et la demande déclinent rapidement, et de plus en plus de promoteurs abandonnent des projets faute d’acheteurs. Malgré le soutien gouvernemental, la Fédération ne prévoit pas d’amélioration à long terme. Estimant ainsi que les investisseurs institutionnels ne peuvent pas pleinement prendre le relais des particuliers face à cette urgence.
Les prix de l’immobilier neuf en flèche : Des hausses et des baisses
Dans de nombreuses villes, les prix de l’immobilier neuf continuent de monter en flèche. Les promoteurs aimeraient vendre à des tarifs plus abordables pour stimuler les ventes et relancer l’activité, mais la réalité sur le terrain est tout autre. Ils justifient ces hausses en évoquant la rareté des terrains disponibles et l’augmentation des coûts de l’énergie et des matériaux, qui ont fait grimper les prix des chantiers.
En Île-de-France, les prix des appartements neufs ont ainsi augmenté en moyenne de 5,4 %, et de 4,4 % dans les autres régions. Les promoteurs expliquent que ces hausses sont inévitables, car elles reflètent la demande de qualité et de performance énergétique des logements neufs. Parallèlement, les prix de l’ancien, dictés par l’offre et la demande, connaissent une baisse.
Cependant, les tendances varient selon les régions. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a analysé les prix moyens du neuf dans 26 grandes métropoles pour mieux comprendre ces différences. Annecy arrive en tête avec une hausse de prix de +27,1 % en un an, tandis que Nantes et Angers enregistrent une baisse moyenne de 4,1 %.