Durcissement des sanctions pour conduite sous stupéfiants annoncé par Elisabeth Borne suite à des accidents tragiques. Un comité interministériel de la sécurité routière se réunira en juillet pour renforcer les mesures.
Vers un renforcement des contrôles et des sanctions pour la conduite sous stupéfiants
La cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, a exprimé la volonté d’augmenter le nombre de contrôles de conduite sous l’emprise de stupéfiants. Cela en passant de 800 000 à 1 million en 2022. L’objectif est d’intensifier la présence policière pour dissuader ces comportements et de renforcer les sanctions associées.
Par ailleurs, les ministres de la Justice et de l’Intérieur étudient la possibilité de créer un délit spécifique d’homicide routier. Cela pour les conducteurs sous l’emprise de drogue ayant causé la mort d’une personne. Actuellement, ces actes sont généralement qualifiés d' »homicide involontaire ».
Renforcement des sanctions pour lutter contre l’homicide routier
La mise en place d’un délit spécifique serait un signal fort envoyé à l’égard de ces comportements dangereux. En outre, la Première ministre envisage également une extension de ce délit à la conduite. Qui est sous l’influence de l’alcool dans les cas de taux d’alcoolémie élevés.
Ces mesures visent à renforcer la sécurité routière. Et également à lutter contre les conséquences tragiques de la conduite sous stupéfiants.
Un délit spécifique dans le code pénal
Face à la préoccupation croissante liée à l’homicide routier, le député Eric Pauget a déposé une proposition de loi. Ceci en visant à instaurer un délit spécifique. Cela en créant ainsi une peine intermédiaire entre l’homicide involontaire et l’homicide volontaire.
Parallèlement, le chef cuisinier renommé Yannick Alléno a engagé des experts. Et pour étudier l’introduction de ce délit dans le code pénal, après avoir tragiquement perdu son fils dans un accident. Et causé par un conducteur en état d’ivresse et sous l’emprise de stupéfiants.
La deuxième raison de décès sur les routes: la vitesse
Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, la conduite en état d’ivresse représente la deuxième cause de mortalité sur les routes, juste après la vitesse. De plus, 12% des conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants sont impliqués dans des accidents mortels.
En 2022, plus de 3 500 personnes ont perdu la vie sur les routes françaises, dont près de 700 décès seraient liés à la consommation de stupéfiants. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence de renforcer les sanctions pour prévenir de tels drames.