Hausse des prix des carburants : Pourquoi la Flambée sans Répit ? Depuis début juillet, le prix du litre de gazole a augmenté de 19 centimes, et le sans plomb 95-E10 de 14 centimes. Cette hausse est due à l’augmentation du prix du pétrole brut. Cependant, l’État n’a pas l’intention de réintroduire des remises.

Flambée des prix à la pompe : Deux mois de hausse continuelle


Le ministère de la Transition énergétique a récemment divulgué les tarifs moyens des carburants, datant du 1er septembre. Cette publication confirme la tendance à la hausse des prix, une tendance en cours depuis le début de juillet. Les prix des carburants continuent leur progression, amorcée il y a deux mois. Le sans plomb 95-E10 se vend en moyenne à 1,92 euros par litre. Soit une augmentation de 14 centimes depuis juillet. Le litre de gazole affiche un prix moyen de 1,85 euros. Ce qui enregistre une hausse de 19 centimes sur la même période.

Hausse des prix du carburant : Les causes de cette flambée expliquées


La hausse des prix du carburant s’explique principalement par l’augmentation des cours du pétrole. Bien que la matière première ne représente que 40 % du coût par litre. Alors, le prix du pétrole brut par litre de sans plomb 95 est passé de 58 centimes en fin juin 2023 à 72 centimes en fin août 2023. Pendant cette période, les taxes n’ont augmenté que de 1 centime pour atteindre 1 euros.

Cette envolée des prix du brut découle d’un bras de fer entre l’Opep + et les États-Unis. L’Opep + réduit sa production pour soutenir les prix. Tandis que les États-Unis essaient d’augmenter leur production pour contenir les prix. Mais, cela s’avère insuffisant compte tenu de la demande interne et chinoise. La demande de pétrole pourrait atteindre un nouveau record de 102 millions de barils par jour en 2023, selon Anna Creti, professeure à Paris Dauphine.

Remises sur le prix du carburant : Un débat délicat


La proposition de Xavier Bertrand, de rétablir une remise de 15 à 20 centimes par litre sur le carburant suscite le débat. En avril 2022, l’État français avait déjà accordé une remise de 18 centimes par litre. Ensuite, suivie de 30 centimes en septembre, avant de la supprimer fin 2022. Cependant, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, estime que réintroduire ces remises serait irresponsable.

Il rappelle que l’année précédente, cela avait coûté huit milliards d’euros, et insiste sur la nécessité de sortir de la politique du « quoi qu’il en coûte« . De plus, le maintien du bouclier tarifaire sur l’électricité représente toujours une charge importante pour les finances publiques cette année, soit trente milliards d’euros. Le ministre s’oppose également à des remises pour les énergies fossiles alors que la lutte contre le réchauffement climatique est cruciale.