La décision imminente de Standard and Poor’s concernant la note de la dette française attise l’attention alors que le gouvernement. Cela ayant déjà subi une dégradation par Fitch, cherche à convaincre S&P de ses efforts pour renforcer les comptes publics.
Le gouvernement français anxieux face à la décision imminente de Standard and Poor’s sur la dette
Le gouvernement français est en alerte alors que Standard and Poor’s (S&P) s’apprête à annoncer sa décision concernant la dette française le 2 juin. Cela suite à la dégradation déjà effectuée par Fitch en avril, selon Les Échos du 19 mai 2023.
Afin de convaincre S&P des mesures prises pour consolider les comptes publics. Les responsables gouvernementaux sont en contact étroit avec l’agence de notation, conscient de son influence sur les marchés. Le gouvernement a intensifié ses efforts ces dernières semaines pour rétablir les finances publiques. Cela en présentant à Bruxelles une trajectoire budgétaire plus ambitieuse que prévu pour les années à venir.
Même l’annonce d’une mesure de 2 milliards d’euros en faveur des classes moyennes par Emmanuel Macron est présentée comme un compromis acceptable. Et en coûtant moins que la promesse initiale de réduire les droits de succession, qui a été abandonnée.
Certains experts relativisent toutefois cet événement, soulignant que la décision de Fitch n’a pas entraîné une augmentation des taux d’emprunt. Et ce que seule une dégradation de la note dans la catégorie spéculative aurait un réel impact.
De plus, l’attention des marchés pourrait être davantage focalisée sur la proposition de loi Liot. Cela en visant à abroger la réforme des retraites, qui sera débattue le 8 juin. Cependant, le gouvernement devra faire face à une hausse des taux d’emprunt et à la fin de la période de taux d’intérêt bas.
À court terme, l‘inflation pourrait atténuer cette augmentation des coûts d’emprunt, mais à plus long terme. Elle limitera considérablement les marges de manœuvre budgétaires. Le ministère de l’Économie estime que le coût de la dette augmentera de 30 milliards d’euros au cours du quinquennat. Ce qui représente un défi majeur pour le gouvernement français.