Le contexte favorise la concurrence, mais examinez bien les offres pour éviter la hausse surprise. Soyez vigilant et choisissez judicieusement.
La mauvaise nouvelle de l’été a été la hausse inattendue de 10 % des tarifs réglementés de l’électricité (TRV) à partir du 1ᵉʳ août. Cette augmentation a touché 21,43 millions de foyers en France, avec des impacts variables selon le type de logement. Cela a surpris tout le monde, car les prix sur les marchés de gros étaient à la baisse. Le prix Spot du MWh était de 95,68 euros en mi-août, contre 500,82 euros un an plus tôt.
De plus, le gouvernement avait laissé entendre en février dernier qu’il n’y aurait pas d’autre évolution des TRV pour 2023, comme en 2022. Cette hausse est due à la réduction progressive de la prise en charge de l’État, passant de 43 % à 37 %, en vue de mettre fin au bouclier tarifaire d’ici fin 2024, ce qui coûte cher (24 milliards en 2022 et probablement 17 milliards en 2023).
Les prochains mois restent flous en ce qui concerne l’évolution des prix de gros de l’électricité. Même en cas de baisse significative, cela ne se traduira pas immédiatement par une réduction des factures. La question cruciale est de savoir si la Commission de régulation de l’énergie (CRE) parviendra à faire adopter les ajustements tarifaires liés au bouclier tarifaire.
Cela pourrait combler le manque à gagner pour EDF, mais cela pourrait également avoir un impact douloureux. En août, la CRE a proposé une augmentation de 74 %, et en février dernier, de 99 %. Les prévisions pour février 2024 suscitent des interrogations, tout comme la décision de Bercy quant au pourcentage d’augmentation. Il est difficile de ne pas envisager une hausse notable des coûts pour les consommateurs.
Dans ce contexte, il peut sembler attrayant de rechercher de meilleures offres, mais il est essentiel de rester vigilant sur les détails, comme en témoignent les problèmes rencontrés par de nombreux clients d’Eni, un fournisseur alternatif. Certains d’entre eux ont reçu des factures de régularisation considérables, atteignant jusqu’à 10 000 euros, cet été ! Eni propose actuellement des offres à prix fixe d’une durée d’un an.
Cependant, il est important de noter que l’abonnement est plus cher que celui d’EDF. Par exemple, pour une puissance souscrite de 6 kVA, l’abonnement chez Eni coûte 163,29 euros par an, contre 149,28 euros chez EDF. De plus, le prix du kilowattheure (kWh) peut fluctuer pendant la durée du contrat en fonction des Tarifs Réglementés de Vente (TRV), alors qu’en théorie, il ne devrait pas changer. Il est donc essentiel de bien comprendre les termes et les conditions des offres avant de choisir un fournisseur d’énergie pour éviter les surprises désagréables.