Une réforme de l’assurance chômage vient d’être mise en place, bouleversant le monde du travail. Près de 123 000 personnes sont concernées par cette nouvelle mesure qui est entrée en vigueur fin 2022. Si vous envisagez de quitter votre emploi, soyez vigilant pour ne pas perdre votre droit à l’allocation-chômage.

Un décret publié dans le Journal Officiel vient de bouleverser les règles de l’assurance-chômage :


Selon la loi, l’abandon de poste est désormais considéré comme une démission. Ce qui peut entraîner des conséquences graves pour l’employé. Pour licencier un employé pour abandon de poste, l’employeur doit d’abord envoyer une lettre de mise en demeure à l’employé. Puis, il dispose de 15 jours pour répondre et justifier son absence.

Si l’employé ne peut pas justifier son absence, il peut être licencié. Donc, perdre son droit à l’allocation-chômage, sauf s’il peut présenter un motif légitime.

Il est possible pour un employé de s’inscrire à Pôle emploi après un abandon de poste. Mais il ne pourra prétendre à une allocation-chômage que s’il peut présenter un motif légitime à son absence.

Pour préserver son droit à l’allocation-chômage, l’employé doit saisir les Prud’Hommes s’il estime que son absence était justifiée.

Il est important de bien comprendre les conséquences de cette réforme. Et de suivre les démarches appropriées en cas d’abandon de poste. Cela pour protéger son droit à l’allocation-chômage.

Plusieurs options pour quitter son emploi sans risquer de perdre ses droits à l’allocation :


L’une des options les plus sûres est de négocier une rupture conventionnelle avec son employeur. C’est-à-dire encadrée par la loi et permettant aux deux parties de mettre fin au contrat de travail d’un commun accord. Cette option offre au salarié le bénéfice de l’allocation-chômage, sous réserve de remplir les conditions requises.

Une autre alternative est la démission pour motif légitime. Cela permet au salarié de quitter son emploi sans perdre son droit à l’allocation-chômage. Cette démission doit être justifiée par des circonstances exceptionnelles comme le non-paiement du salaire, le harcèlement moral ou encore la mutation du conjoint.

Après un délai de carence, le salarié peut prétendre à l’allocation-chômage. La prise d’acte de la rupture du contrat de travail est également une possibilité pour le salarié de rompre son contrat de travail unilatéralement. Cela en invoquant des manquements graves de l’employeur.

Cependant, cette procédure est risquée car elle peut être requalifiée en démission si les Prud’Hommes estiment que les manquements ne sont pas suffisamment graves. En cas de litige, le salarié peut saisir le Conseil de Prud’Hommes pour faire valoir ses droits.

Il est important de constituer un dossier solide et de respecter les délais pour engager cette procédure. Il est également recommandé de consulter un avocat spécialisé en droit du travail pour obtenir des conseils et être accompagné dans les démarches.