La France étant un grand producteur de céréales mondialement connues se voit maintenant diminuer ses exportations de blé. Notamment dans les pays comme le Maroc et l’Algérie. Actuellement, la France tente à trouver des débouchés à son blé suite à la diminution de consommation de ces pays d’Afrique du Nord, qui auparavant étaient sa chasse gardée. Pour cette année, près de 18 millions de tonnes de blé sont destinées pour l’exportation si la récolte totale est de 35 millions de tonnes.
Le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, avait publié dans une note la comparaison des échanges agroalimentaires de cette année avec l’année 2022. Selon cette note du 14 novembre dernier, l’excédent des échanges agroalimentaires français du septembre 2023 avait atteint 579 millions d’euros. Il avait donc baissé de 377 millions d’euros comparés à celui de septembre 2022.
Le service du ministère de l’Agriculture ajoute que la baisse des exportations de céréales devient de plus en plus pesante sur le solde des produits agricoles bruts. Au mois de septembre dernier, ces exportations ont reculé à 133 millions d’euros ce qui implique un repli de 268 millions d’euros sur un an. Cette baisse importante se rattache avec la diminution de la qualité des échanges avec les pays tiers.
Selon le ministère de l’Agriculture dans son explication, la cause principale de la baisse des exportations de produits bruts est due à la diminution des ventes de céréales vers l’Égypte et l’Algérie. Ces pays, étant sa chasse gardée il y a quelques années, ont trouvé de nouveaux fournisseurs qui sont notamment les Russes.
Malgré les diverses pertes que la France a connues jusqu’à maintenant, elle ne lâche rien. Pour sauver les exportations de blé français, la France compte sur d’éventuelles exportations vers le marché algérien. Pour le début de cette semaine, l’Algérie retiendra l’attention des opérateurs sur le marché de blé selon la note publiée par Agritel le 11 décembre. Quant au compte-rendu de La France agricole, un nouvel appel d’offres lancé par l’OAIC va couvrir des livraisons sur la totalité des mois de février et mars de l’année prochaine. Cette destination en retard dans les exportations depuis le début de campagne est à reconquérir à tout prix par le blé français.
La France agricole précise qu’actuellement il y a 4 panamas en route vers la Chine dans le programme de chargement français. La prime ne réagit pas face aux silos pleins et le marché domestique reste peu animé. Le rythme des exportations de la France reste lent. En octobre 2022, l’Algérie a importé 1,05 million de tonnes de blé français. À la fin du mois d’octobre de cette année, l’OAIC n’avait importé que 157 000 tonnes de blé tendre français. Une baisse très conséquente pour les exportations françaises. L’Algérie comme le Maroc et l’Égypte se détournent peu à peu du blé français en se tournant progressivement vers le blé russe.