L’accès au crédit immobilier pourrait s’assouplir prochainement. Bercy et la Banque de France rendront public leur plan le 13 juin. Voici quelques changements qui devraient survenir dans les prochains jours.

Bonne nouvelle concernant le crédit immobilier


Bercy, par l’intermédiaire du Haut Conseil de stabilité financière, a révélé un plan d’allègement pour l’obtention de crédits immobiliers. De son côté, le gouverneur de la Banque de France a annoncé deux ajustements techniques à ce sujet. Le premier concerne le quota de dérogations des banques. À titre de rappel, depuis le 1ᵉʳ janvier 2022, les banques devaient respecter un plafond de taux d’endettement. Donc, les particuliers ne pouvaient plus placer plus de 35 % de leurs revenus nets pour le remboursement d’une mensualité de crédit.

Le deuxième point est la durée maximale des prêts qui a été réduite à 25 ans. Auparavant, il était possible de contracter des prêts sur des périodes plus longues. En somme, ces mesures visent à garantir une plus grande responsabilité dans l’octroi de crédits. Aussi, à assurer une meilleure maîtrise de l’endettement des particuliers.

Le quota de dérogations assoupli


Le Haut Conseil de Stabilité Financière envisage d’assouplir les règles strictes en matière de crédit immobilier. L’objectif serait de favoriser les investisseurs. Actuellement, ces derniers représentent une part limitée des dérogations accordées par le HCSF. Pour remédier à cela, il est prévu d’offrir plus de flexibilité aux critères d’endettement. Notamment en utilisant le concept de « reste à vivre ».

Cette approche permettrait aux ménages disposant de revenus suffisants de dépasser le seuil d’endettement de 35 %. Le cabinet du ministre du Logement soutient cette initiative. En, effet, elle est considérée comme une solution de compromis efficace.

Crédit immobilier : retour d’une méthode de calcul plus avantageuse


Le HCSF envisage également de réintroduire une méthode de calcul d’endettement. Il est beaucoup plus favorable aux investisseurs. Il s’agit de ce qu’on appelle méthode « différentielle ». Cette méthode permettrait de compenser les mensualités dues à la banque par le loyer perçu.

Par la même occasion, elle réduit l’endettement de l’emprunteur. Donc, de favoriser le financement des investissements locatifs. Cependant, les normes fondamentales du HCSF, telles que le plafond d’endettement de 35 % et la durée maximale des prêts de 25 ans, ne bénéficieront pas de modification. Ce sont les révélations de Bertrand Villeroy de Galhau. Apparemment, ils ne prendront pas le risque d’augmenter le surendettement des Français et le risque de non-remboursement.