Le marché immobilier montre des signaux négatifs avec une chute prévue des ventes de logements anciens. Les meilleurs agents estiment que les ventes de logements anciens chutent sous un million cette année.

Baisse des transactions et des prix immobiliers en 2023


En 2023, le marché immobilier de traverse une période difficile. Le nombre de ventes de maisons anciennes devrait chuter à 890 000, soit une baisse de 20 % par rapport à 2022. Les prix nationaux ont baissé de 0,4 % au cours de la dernière année, une première en sept ans.

Comparé à la hausse de 6,2 % enregistrée l’année précédente, cette baisse est notable. Les prix diminuent dans plus de la moitié des villes, touchant même les zones rurales qui étaient en hausse. Les nouvelles conditions de financement ont profondément affecté le marché immobilier en 2023, entraînant une chute des transactions et une baisse des prix.

Paris et d’autres villes voient chuter leurs prix


Paris, connue pour son marché immobilier coûteux, a subi une baisse historique de -7,6%  depuis juillet 2020, ramenant les prix sous 10 000 euros le m². Pourtant, ce n’est pas la ville la plus touchée. Bordeaux et Lyon ont enregistré des baisses plus fortes de -8,6% et -8,1% au cours des douze derniers mois. Dans le top 10 des villes, les prix ont baissé en moyenne de -1,1 %.

Malheureusement, cette baisse ne compense pas la diminution du pouvoir d’achat immobilier des ménages, créant un déséquilibre entre l’offre et la demande, non seulement dans la vente mais aussi dans la location. Le nombre de biens à louer diminue de manière significative (-18 %), ce qui fait augmenter les loyers dans toute la France de 3,2 % en un an, comparé à 2,1 % l’année précédente.

Perspectives de baisse immobilière au-delà de 2024


La question est maintenant de savoir combien de temps durera cette période de baisse. Au cours des derniers dix-huit mois, les Français ont vu leur pouvoir d’achat immobilier diminuer de -20 %. Pour le rétablir, trois éléments importent : la réduction des prix, l’augmentation des revenus, et la baisse des taux.

Comme la diminution des prix sera graduelle, la solution viendra d’une combinaison de ces trois facteurs. Selon les prévisions de la Banque Centrale Européenne, les taux d’intérêt devraient rester élevés à moyen terme. D’autre part, ni l’augmentation des salaires due à l’inflation, ni la baisse des prix prévue par Meilleurs Agents, ne suffiront à compenser la perte de pouvoir d’achat récente.